Serge Clavel a accepté de nous parler de lui et plus particulièrement de son lien avec le speed-ball.
« Le speed-ball est venu à moi par l’intermédiaire d’un stage « multi-activités » organisé sur ma structure de travail, qui offrait à des jeunes en difficulté des moyens de réinsertion. L’activité physique, sous toutes ses formes, était l’un d’eux.
Je n’ai jamais oublié les intervenants de ce stage : Gérard Avesque, Conseiller Technique National (qui élabore notamment des études spécifiant des moyens pour prévenir les risque professionnels*) à la fédération EPMM (Éducation Physique dans le Monde Moderne) qui n’est plus là aujourd’hui, et Michel Surleau.
Est-ce la manière d’animer de Michel ou l’originalité de l’activité et ses bénéfices que l’on pouvait en tirer qui m’ont séduit ? Aujourd’hui je dirai que ce sont très certainement les deux.
Cette activité naissante laissait entrevoir une liberté totale d’approche.
Après m’être formé moi-même, j’ai pu co-animer un premier stage de formation à l’enseignement su speed-ball à Chatenay Malabry (Île-de-france) en collaboration avec deux autres animatrices de la fédération EPMM, Ghislaine Duvert et Annie Gerbeur.
J’ai ensuite pris des responsabilités dans les regroupements nationaux : prise en charge des stages « jeunes » qui se déroulaient en parallèle des stages d’entraînement pour la préparation à la rencontre internationale (dont les trois principaux participants sont l’Égypte, le Japon et la France).
À cette époque, l’équipe dirigeante, dont j’avais l’honneur et le plaisir de faire partie, avait su créer un esprit en accord avec la philosophie fédérale (l’EPMM est une fédération qui proscrit la compétition sportive), proposant 8 à 10 rencontres « amicales » annuelles et interrégionales, sur toutes les régions de France. Mais ce dynamisme ne dura que 4 ou 5 ans, car la « compétition » l’emporta sur l’esprit fédéral.
Après quelques années passées à la tête de la sélection de l’équipe de France, j’ai choisi de passer la main et de reprendre l’encadrement du groupe « jeune », avec Jean-François Duvert qui œuvrait en tant qu’arbitre international à cette époque. Ce stage « jeune » a perduré quelques années.
Parallèlement, j’ai monté un club il y a 20 ans dans le village D’Émancé (Île-de-France). Il continue aujourd’hui encore à transmettre les valeurs que je défends…
Ces valeurs, je les soutiens aussi en présentant l’activité speed-ball dans les formations CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) et BPAPT (Brevet Professionnel Activités Physiques pour Tous) mis en place par le comité régional d’Île-de-France de l’EPMM Sports pour Tous. »
*Les phrases entre parenthèses ont été ajoutées par le rédacteur.
Propos recueillis en 2014.